Chaque morceau de la statue a été numérisé indépendamment et, dans un second temps, la statue a été reconstruite. Le drapé tout d’abord ; puis le torse a été encastré dans le logement du drapé permettant de vérifier leur mutuelle appartenance. Le logiciel permit en outre de déterminer le centre de gravité des diverses parties de la statue, ainsi de procéder à une étude de statique, puis à la modélisation de son support et enfin à étudier les manipulations à effectuer pour son remontage au musée d’Arles.
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Une statue colossale de l'empereur Auguste présidait autrefois sur le mur du théâtre antique de la ville d'Arles où elle avait été installée vers 12 ou 10 av. J.C. Le torse en marbre réapparu en 1750 puis la tête qui permit d'identifier la représentation d'Auguste debout en semi nudité héroïque. Cette découverte encouragea la poursuite des fouilles et la découverte d'un ensemble de fragments de draperie, mais en calcaire cette fois. L'historien Fernand Benoît formula l'hypothèse selon laquelle la statue était composée du corps en marbre blanc d'Italie enchâssé dans un drapé de calcaire probablement d'origine locale, peint (traces de pourpre) pour rehausser le contraste. Aucune cassure commune, et pour cause, ne pouvait venir étayer cette hypothèse d?une statue composite. Seule une tentative de remontage aurait permis de vérifier stylistiquement la concordance des deux parties. Mais le volume et le poids de l'oeuvre (le torse d'une part et le drapé de l'autre pesant chacun 900kg), et la fragilité du drapé éclaté en une dizaine de fragments interdisait cette expérience hasardeuse
Un nouveau partenaire industriel venait peu avant de voir le jour. La Sté française Mensi venait en effet de développer un outil fort ingénieux et polyvalent : le scanner Soicic. Un logiciel dédié au traitement des fichiers issus du scanner, était sous le nom de Ipsos en cours de développement qui allait permettre une expérience innovante.
1994/1995
Remontage virtuel
de la statue colossale de l'empereur Auguste
Musée d'Arles
Le torse en marbre blanc découvert dans les fouilles du théâtre antique d’Arles avait de forte chance d’appartenir à la même statue que le drapé en calcaire trouvé à ses côtés. Un doute subsistait. Mais ce dernier, frisé en de multiples fragments ne pouvait recevoir en l’état le poids du buste et de la tête (1 tonne).